Changer le monde... commence par soi
On finit une année, on en démarre une autre. On tourne la page, on se souhaite les vœux. On mange une dinde qui passait par là. Vous reprendrez-bien un peu de bûche ?
Et entre deux bises, les tapes sur le dos, on prend de belles résolutions, on décide de changer le monde.
Mais je suis qui, moi, pour prétendre changer le monde ? Moi qui me bataille chaque jour avec mes imperfections ?
De plus, ce qu'on désire véritablement, soyons clairs, c'est changer les autres. Eux, qui ne font pas d'efforts. Eux, qui polluent, qui abîment, qui critiquent, qui gaspillent.
Et nous, dans tout ça ? Ne devrions-nous pas plutôt commencer par nous-même ?
Microcosme et macrocosme
J'ai récemment discuté avec Gwénaëlle Batard du blog Mihira Ayurveda. Rien à voir avec changer le monde (quoi que...), nous avons simplement parlé de médecine Ayurvédique. Mais cette discussion m'a fait comprendre quelque chose d'important.
Nous avons, à l'intérieur de nous, un mini-univers. Notre microcosme est le reflet du macrocosme, du grand tout. OK, ça vous paraît peut-être un peu nébuleux tout ça. Mais moi, ça m'a fait tilt.
Changer le monde "macro" nécessite donc un changement du monde "micro". On ne peut pas changer la fourmilière si on ne change pas le comportement de chaque fourmi.
Mais comment changer chaque fourmi ? Existe-t-il des éducateurs comportementalistes pour fourmis ?
Par l'exemple, tiens !
Trop d'inégalités dans la société dans laquelle je vis ? Et si je commençais par donner un peu plus, moi qui vis dans mes peurs du manque.
Trop de méchanceté autour de moi ? Et si je commençais à montrer plus de bonté et de générosité, moi qui aurais vite tendance à m'emporter lorsqu'on me fait du tort.
Trop de cruauté envers les animaux ? Et si je commençais par me porter volontaire à la SPA ?
Trop de gens abîment la planète ? Et si je commençais par ramasser tous les détritus que je croise sur mon chemin lorsque je pars faire ma sortie à vélo ?
Mais voilà, lorsqu'il s'agit de passer à l'action, c'est beaucoup plus difficile ! Y a plus personne !
Changer le monde par l'inspiration
En bien y réfléchissant, lorsque j'ai effectué des changements de direction dans ma vie, c'était grâce à des personnes qui m'ont fortement inspiré.
Michael Moore m'a fait basculer cul par-dessus tête dans le monde des plantes médicinales. Lui qui a vécu avec très peu de moyens pour pouvoir réaliser sa vocation, qui a partagé si généreusement son art.
Stephen Covey m'a ouvert les yeux sur le développement personnel, celui qui se pratique dans la vie de tous les jours et pas dans le mental ou dans les livres.
Mon grand-père m'a donné l'amour de la nature et du jardinage. Ma grand-mère l'amour des tisanes.
Il n'y a pas de petites gens pour montrer la voie. Ce sont tous des géants. Et nous pouvons faire partie de ce groupe "d'influenceurs". Des fourmis, et pourtant des géants.
Des géants car ils auront un impact sur une pincée de personnes. Démarrer avec 1 et influencer 4 ou 5, vous vous imaginez l'effet démultiplicateur ? C'est énorme.
N'est-ce pas cela, changer le monde ? Ah... si chacun de nous pouvait montrer l'exemple à 3 ou 4 personnes, on serait déjà sur la bonne voie. Effet boule de neige.
Vous l'avez compris, ceci est donc ma résolution. Fermer mon bec et faire. Ne pas demander aux autres de faire à ma place. Et si je me débrouille bien, une pincée suivra dans mon sillon. Quelle belle victoire !
