Donner pour recevoir : vraiment ? c'est quoi le truc ?
On vous a peut-être déjà donné le conseil suivant : il faut donner pour recevoir. Il y a du vrai dans cette affirmation, mais je peux vous dire qu'il faut décrire le contexte qui va avec, sinon cela ne donne aucun résultat.
Ayant moi-même vécu ce phénomène plusieurs fois, j'ai tenu à vous faire un article détaillant les conditions essentielles pour mettre ce conseil en pratique.
Le point principal que je développerai est le suivant : tout ceci doit venir du cœur et non de la tête.
Bon, allez, je m'explique...
Illustration : mon histoire
J'ai commencé mon blog sur les plantes médicinales début 2010. Au départ, j'avais un petit groupe de fidèle lecteurs. Certains de ces lecteurs étaient thérapeutes. Et j'étais moi aussi thérapeute à l'époque (j'ai fermé mon cabinet début 2018 car je n'arrivais plus à mener toutes mes activités de front).
La réaction de plusieurs thérapeutes a été la suivante. Et je peux vous dire que j'ai reçu de nombreux emails qui disaient plus ou moins la même chose : "Christophe, tu es en train de te tirer une balle dans le pied. Tu donnes trop de conseils, jamais personne ne viendra te consulter, tu donnes déjà les solutions".
Je ne m'étais même jamais posé la question. Cela m'a toujours paru normal de donner ce que je sais sur un sujet sans retenue. Non je ne veux pas me faire passer pour un saint, un bon samaritain ou quoi que ce soit. Croyez-moi, vous me verrez sur ce blog dans toutes mes imperfections.
En revanche, si je choisis de parler d'un sujet particulier, je vais développer ce sujet à fond, point. Si je donne, alors je donne. Si je vends, alors je le dis d'une manière claire. Mais j'essaie de ne pas mélanger les deux.
J'ai répondu à toutes ces personnes plus ou moins la même chose : "Faux. C'est en donnant beaucoup que je créerai la confiance, et que les gens dans le besoin viendront demander mon aide.".
Bien sûr, à l'époque, je n'en savais rien, je démarrais juste. Mais au fil des années, j'ai pu démontrer ce point-là avec certitude. Au plus je donnais, au plus les personnes venaient me consulter car j'avais créé un lien et de la confiance au travers de mes écrits.
Le jour où j'ai lancé mes formations sur l'utilisation des plantes médicinales (mi-2015), même chose. C'est parce que j'avais beaucoup donné que de nombreux de mes lecteurs m'ont littéralement dit : "Christophe, peu importe ce que tu mets dans tes formations, on sait que ce sera béton, on te suit sans hésiter".
Là encore, je ne dis pas cela pour me faire mousser, pas mon truc. Mais je voulais d'abord vous donner le contexte de ces dernières années pour ensuite vous parler de la notion de donner pour recevoir.
Donner pour recevoir : don du cœur
On ne peut pas décider de recevoir quelque chose en particulier, puis donner pour le recevoir. Ceci ne se prémédite pas. Si vous lisez cette loi de cette manière, vous recevrez zip, zéro, nada.
Le but n'est pas de recevoir.
Le but est de faire confiance à l'univers (ou les lois de la physique quantique, ou Dieu, ou l'énergie du Bouddha, ou quelle que soit l'image qui illustre votre croyance). Il ne faut absolument rien attendre en retour. Il faut donner généreusement, d'une manière authentique, passionnée.
Et vous savez quoi ? Dans ce contexte, vous recevrez. Mais ça sera un gros cadeau. Pas une attente ou un dû. Sinon vous avez envoyé une facture au "grand tout" qui va rester impayée je vous l'assure.
Cette loi ne s'applique donc qu'aux domaines dans lesquels nous nous donnons sans retenue, avec joie, et sans se montrer. On n'est pas en train de dire "Regardez moi ! Regardez moi ! Je fais du bénévolat Secours Populaire !" Non, on se pointe, tous les jours, avec humilité, et on donne. Pas pour recevoir quoi que ce soit, mais pour contribuer.
Si vous vous lancez dans une nouveau domaine comme je l'ai fait, ne vous lancez pas dedans pour l'argent. Il en faut, on est d'accord, et je n'ai pas honte de dire que certaines années ont été difficiles pour moi. Mais là encore j'ai persévéré, j'ai continué à donner, et au final, j'ai pu transformer ma passion en activité rémunérée alors qu'on me disait que ce n’était pas faisable, que le marché n'était pas porteur, etc.
Le but final : être et non avoir
L'argent ou les biens ne sont qu'un outil pour atteindre un but. Et ce but est un état. Au final, vous désirez vivre une expérience. L'accumulation de biens ne veut rien dire si elle ne vous permet pas de vivre quelque chose.
La bonne question n'est pas que voulez-vous avoir, mais plutôt que voulez-vous vivre ? Qui voulez-vous être ?
Ce qui nous ramène à la notion de l'énoncé de mission comme je vous l'ai expliqué ici. Qui serez-vous à la fin de votre vie ? Qui êtes-vous aujourd'hui, et comment arriverez-vous à vos objectifs ?
Début des années 2000, j'ai travaillé pour une grosse société américaine, multinationale dans le domaine de la téléphonie mobile. J'ai beaucoup travaillé, beaucoup voyagé, beaucoup stressé. J'ai été sur les starting blocks pour la course à la promotion (aussi appelée "course à la crise cardiaque").
J'ai fait le point car je n'étais plus satisfait de qui j'étais devenu. L'état que je voulais vivre était un état de liberté, de proximité avec la nature, de joie de contribuer au bien-être d'autrui. L'argent me permet de vivre cet état, ni plus, ni moins. Et c'est dans les périodes de ma vie où j'ai su vivre cet état "à l'avance", avant que l'argent n'arrive, que les choses se sont débloquées pour moi.
Laissez-moi donc reformuler cette loi :
Donnez généreusement, humblement, avec le cœur, sans rien attendre en retour. Mais soyez très clair au sujet de ce que vous voulez vivre. Ce que vous recevrez vous permettra de vivre cet état.
Vous pouvez y croire, ou pas. Vous pouvez donner un sens mystique à cette loi, ou une explication très terre à terre (du style "au plus on donne sincèrement, au plus les gens veulent travailler avec vous"). Quelle que soit votre explication, je suis là pour vous dire qu'il n'y a pas meilleure manière de faire.
