Être dépassé par les évènements est un choix

Être dépassé par les évènements est une étiquette que l'on colle sur notre réalité. C'est un choix que l'on fait dans notre tête, un choix qui va provoquer une misère sans limite.

Il m'a fallu quasiment 20 ans pour que ça me frappe en pleine tête. 20 ans à me sentir, à intervalles réguliers, écrasé pas les taches et responsabilités. Avec cette sensation d'impuissance.

Et vu que je fonctionne souvent en me prenant un mur (en général un burnout), cette leçon s'est imprégnée dans mon cerveau lors du dernier impact. Comme si le mur avait servi de tampon.

On en parle dans cet article, en espérant que mon expérience vous évite le mur et que la leçon s'incorpore d'une manière plus gracieuse dans votre esprit 🙂

Être dépassé par les évènements : c'est un choix !

 


C'est le mental qui nous bouffe

Ce qui nous ronge, en fait, ce n'est pas vraiment les choses que nous avons à faire. C'est le voile subjectif que nous imposons sur la situation.

En d'autres termes, si aujourd'hui j'ai 15 taches à faire, c'est ma réalité. J'ai 15 taches à faire et je vais commencer par celle qui me paraît la plus importante, et je verrai où j'en suis à la fin de la journée.

C'est tout. Il n'y a rien d'autre à dire. Pitié, que le mental ne commence pas à essayer d'interpréter la situation !

Mais voilà, le mental, ce sale gamin, va tout faire pour déballer remords, regrets, insultes et autres tortures :

  • Ça y est, je me suis encore laissé dépasser par la situation.
  • P****n de travail, une fois que je serai en burnout, ils feront quoi sans moi ?
  • Si ça continue je vais tomber malade et ça sera bien fait pour moi.
  • Etc.

Cette auto-flagellation mentale provoque une sécrétion massive d'hormones de stress (adrénaline, cortisol). Du coup, notre métabolisme augmente, notre cœur bat plus vite et plus fort. Notre immunité baisse. Et on brûle la chandelle par les deux bouts.

Ceci rajoute littéralement une charge de travail sur nos organes et nos cellules.

Vous voyez l'ironie de la situation ici ? Il y a le travail à faire, qui nous fatigue certes, et il y a le stress que l'on se crée en se disant des choses, et qui rajoute une belle couche de fatigue.

On double la charge de travail !!! C'est de la folie non ?

 


Être dépassé par les évènements : accepter

Aujourd'hui, je me sens largement plus relax qu'il y a 10 ans, 5 ans ou même 2 ans. Et pourtant, j'ai la même charge de travail à faire.

Je dirais même que par période, comme en ce moment (je lance une nouvelle formation sur mon autre site), ma charge de travail est en augmentation massive.

Mais j'ai connu ce type de situation dans le passé. J'ai toujours réussi à gérer. Avant, je le faisais dans les cris. Dans la douleur. Dans la colère.

Et pourtant, au final, j'ai toujours terminé toutes les tâches à faire. Du coup, elle a servi à quoi la douleur, la colère ? Elle a servi à créer une situation de fatigue quasi-chronique.

Donc aujourd'hui j'accepte la situation. Je fais confiance. Je souris même. Je sais que je suis capable de mener ma vie personnelle et professionnelle, quelle que soit la liste des taches à faire. I have the power !

Et je fais mon travail, une heure à la fois, une étape à la fois.

Je sais que certaines taches vont disparaître d'elles-mêmes. Ça, c'est plutôt bien. Car les personnes qui me sollicitent auront trouvé des solutions. Car le problème ne sera plus d'actualité. Donc la liste des taches va se simplifier toute seule.

Et j'accepte le fait que parfois, je n'arriverai pas à tout faire. Je ne suis pas Superman. S'il faut faire des excuses, apprendre de mes erreurs et recommencer, personne n'en mourra, certainement pas moi.

En ce moment, j'en fais un peu plus que d'habitude. Mais je ne me sens pas épuisé, cramé, hors de contrôle.

Je me sens même plutôt bien. Tout ça parce que j'en ai eu marre et j'ai dit stop au mental. Être dépassé par les évènements est un choix. J'ai fait le choix de ne plus l'être.

Ma charge de travail n'a pas changé. C'est mon attitude qui a changé.