Non, lâcher prise n'est pas baisser les bras, au contraire
La crise mondiale du coronavirus : une belle leçon de lâcher prise.
Juin 2020. Confinement terminé. Page tournée. Mais que de craintes, de peurs et de frustrations.
Craintes que ça recommence et que nos proches soient touchés.
Et puis peur que le monde soit en train de se casser la gueule, tout simplement.
Frustrations de retourner vers le monde d'avant, celui qui était déjà à moitié cassé, et de repartir pour un tour.
Stop, pause. Surtout ne tombons pas dans ce piège. La peur fait des nous des moutons. Au contraire, positivisme et courage sont de rigueur. Et pour atteindre cet état, il faut passer par le lâcher prise !
Ce que le lâcher prise n'est pas
Lâcher prise n'est pas baisser les bras. Ce n'est pas abandonner nos objectifs.
Ce n'est pas adopter une position défaitiste face à un futur qui nous paraît noir.
Ce n'est pas non plus tomber dans l'immobilisme et ne pas se préparer à des situations déplaisantes qui pourraient nous arriver.
Lâcher prise, c'est faire complètement et totalement confiance dans ce chemin qui est en face de nous.
La confiance est la clé de voûte du lâche prise
(1) Confiance en nous-même et notre grande capacité à nous adapter à ce que l'avenir va nous jeter en pleine tête. Et sur ce point-là, je vous garantis que vous vous sous-estimez. Vous avez une incroyable capacité de résistance.
Toutes les grandes crises mondiales l'ont démontré. Même ceux qui se croyaient faibles ont pu faire des exploits. Même si le pire arrivait - conflits, famines - vous arriverez à faire face. Ce qui ne veut pas dire que c'est ce qui nous attend. Mais de savoir que vous saurez gérer, votre peur va s'estomper.
(2) Confiance dans notre petit groupe. Notre famille, nos amis, notre petite communauté. Oh je sais, on ne vote pas tous pareil, et parfois on se mettrait bien une petite claque derrière la tête. Voire plus si affinité.
Mais en cas de crise, le petit groupe saura s'organiser. Pas tous les membres ne suivront. Mais certains se trouveront et s'uniront dans un noyau dur pour mettre en commun leurs compétences.
Là encore, l'histoire nous l'a démontré. C'est de cette manière que l'animal que nous sommes s'est toujours adapté aux grands changements. Il n'y a pas de raison de penser que ceci est mission impossible.
(3) Confiance en l'humain. Oui je sais, nous nageons en pleine névrose aujourd'hui. Déçus de nos politiciens, consternés de voir qu'aucun gouvernement ne bouge le petit doigt pour sauver la planète. La violence se déchaîne dans certains petits groupes, là encore avec la peur comme étincelle.
Mais ne laissez pas cette minorité qui est soit visible, soit vocale, vous duper. Nous sommes foules, nous sommes masse à vouloir du bien. Vous croyez vraiment que vous, qui lisez cet article, êtes seul à vous inquiéter de notre futur et de celui de nos enfants ?
Vous n'êtes pas seul. Nous sommes légion. Une légion bien silencieuse... pour l'instant. Dans le besoin, la violence surgit parfois, mais la bonté surgit toujours.
Alors il faut lâcher prise. Nous saurons faire face quel que soit ce que le futur nous réserve.
Lâcher prise dans le contexte du coronavirus
Dans toute pandémie, la partie de notre système qui sera la plus mise à l'épreuve est notre immunité. Tout paramètre faisant obstacle à l'immunité est un facteur de risque.
Or, s'il y a quelque chose de clair aujourd'hui, c'est bien le point suivant : le stress fait baisser l'immunité. Afin de réduire ce stress au strict minimum (car il est compliqué de le mettre complètement en sourdine), rien de tel que le lâcher prise.
Vous pouvez faire confiance à vous et votre immunité qui en a vu d'autres dans le passé.
Vous pouvez faire confiance à des proches, des voisins qui pourront s'occuper de vous, au pire des cas, si l'infection frappe.
Vous pouvez faire confiance au personnel médical qui, malgré le fait qu'il a été débordé par la crise, sait faire son travail en cas d'urgence.
Vous pouvez faire confiance au fait que certains pensent qu'il n'y aura pas de deuxième vague.
Dans ce contexte, lâcher prise ne signifie pas ne pas prendre soin de soi. Bien dormir, s'aérer, s'alimenter et gérer son stress sont toujours les facteurs primordiaux dans l'équation et feront de vous une personne résiliente si une prochaine pandémie démarre. Méditer est un énorme plus.
Mais en parallèle, on peut construire chaque journée sur la conviction suivante : quoi qu'il arrive, nous saurons faire face.