Déprime passagère : quelques astuces pour l'adoucir un peu

La déprime passagère, une vraie saleté.

Elle nous prend par surprise. Jusque-là, tout allait bien. Puis d'un coup, on bascule dans une période de grisaille, une entrée maritime sans mer ni océan.

Et là, on a beau chercher ce qui a bien pu se passer. Rien d'évident. Il semble y avoir un "terrain" susceptible à la déprime chez certaines personnes (voir en pied de page).

C'était mon cas ce matin par exemple. Mais ça vient d'où cette histoire ? Je ne vois absolument rien qui ait pu provoquer cet état.

Alors j'essaie de me donner un coup de pied aux fesses, de me dire "regarde ce qu'il se passe au Liban" ou similaire. Il y a une certaine honte aussi, de se permettre de déprimer alors que certains vivent dans la misère.

Mais rien n'y fait, la déprime passagère sera là pour une période indéterminée. On en sortira, on le sait bien, c'est ce qu'il s'est passé la dernière fois. Mais là, on fait quoi pour adoucir un peu la situation ?

Personnellement, je n'ai jamais connu de dépression profonde. Mais le coup de mou, de découragement, de déprime inexpliquée, ça m'arrive.

Lorsque j'étais plus jeune, les cycles pouvaient être rapprochés, avec une grande colère qui m'habitait. J'ai maintenant compris que sous ce tempérament explosif se cachait quelque chose de plus profond. Si vous êtes un homme, voir en particulier mon article ici.

Avec l'âge, je deviens de plus en plus satisfait de ma vie. Mais tout de même, il y a parfois des petits dérapages comme aujourd'hui. Voici quelques astuces qui m'ont toujours rendu service.

Déprime passagère : que faire pour s'en sortir ?

 


Tâches administratives et rangement

Ces périodes ne sont pas du tout propices pour les projets qui demandent de la créativité. Idem pour les grandes réflexions qui impactent notre futur.

Au contraire, c'est le moment de dégager les tâches administratives de la liste (ennuyeuses mais qui ne demandent pas beaucoup de réflexion).

C'est aussi le bon moment pour nettoyer et ranger. Ouais, rien de très sexy, je sais. Le grenier dans lequel on ne peut plus placer un pied sans risquer l'entorse. Ou chez moi l'abri jardin qui risque de vomir son contenu si j'ose ouvrir la porte.

Ces tâches ne demandent que 3 neurones et ne sont absolument pas ralenties par la déprime passagère. De plus, elles nous font bouger. Et dans cette période de paralysie mentale, le mouvement physique est toujours le bienvenu.

Bonus : lorsque le moral sera de retour, vous aurez balayé ces corvées de votre emploi du temps. En tout cas, chez moi, ça fonctionne, et ça m'occupe.

 


La déprime passagère (comme son nom l'indique) passera

Souvenez-vous du dernier épisode : il a eu un début, un milieu et une fin. Certes, dans ces périodes d'esprit brumeux, un jour peut durer une semaine.

Mais rien ne sert de forcer, de pousser, de tordre. Si aujourd'hui votre motivation est flinguée, alors acceptez.

Se battre contre cette situation ne fait qu'une chose : laisser surgir la culpabilité. Vous connaissez bien la petite voix : "et voilà, encore un coup de déprime alors que [... remplir les blancs ici ... misère dans le monde... guerre civile... etc. ]"

L'acceptation est parfois libératrice.

 


Parler à ceux qui connaissent

Est-ce vraiment un bon moment pour aller voir votre meilleure amie qui a une énergie débordante, a tendance à étaler sa vie apparemment merveilleuse, et qui va vous lâcher un "mais t'as qu'à aller t'amuser, sortir, tu verras ça ira mieux".

Mouais.

Non, mieux vaut parler à ceux qui connaissent cette situation. Qui ne vous donneront pas un conseil à 2 centimes juste avant de vous traîner dans une fête chez les voisins (pour vous faire du bien, hein ?)

Ce sont des périodes pendant lesquelles on a envie de parler avec des amis qui seront tout simplement à l'écoute. Qui parlent peu, se taisent beaucoup, écoutent énormément.

Est-ce que j'ai envie de conseils sur comment changer ma vie là, tout de suite ? Non merci.

 


Déprime passagère : une question de posture

Cela va peut-être vous paraître bizarre, mais votre posture peut influencer votre moral. Je parle du physique ici.

J'ai déjà parlé du fait que le sourire forcé peut littéralement changer notre humeur. Il en est de même pour la position de notre corps dans l'espace.

Lorsque nous traversons ces périodes de déprime passagère, nos épaules sont baissées, notre tête penchée légèrement vers l'avant. Et un sourire, tu ne verras certainement pas aujourd'hui.

Il faut complètement inverser la tendance - forcer une posture de la personne joyeuse afin de "pirater" le processus mental. Cela ne va pas renverser la situation, mais cela va rajouter un vrai plus.

Donc forcez-vous à vous tenir bien droit, redressez vos épaules, pratiquez le sourire régulièrement dans la journée.

Une petite chose à la fois...

 


Une journée typique

Une journée "coup de blues" chez moi, ça ressemblerait à quoi ?

J'ai la chance de travailler de chez moi. D'abord, je me force à aller faire du nettoyage au jardin. Cela me fait sortir, et correspond à la catégorie "rangement". Rester enfermé n'a absolument rien de positif.

Je vais aussi, très souvent, ranger mon espace de travail (mon bureau). Dès que tout est en ordre, j'ai l'impression d'arriver à penser plus clairement.

Côté travail, je vais m'occuper des tâches qui ne demandent aucune réflexion. Faire de la maintenance sur mes blogs, rattraper les tâches de comptabilité en retard, etc.

Je fais attention à ma posture, je me redresse, je respire, je me force à sourire. Ces petits gestes font une grande différence.

La partie la plus complexe, pour moi, est de sortir voir des proches. Souvent, je ne veux voir personne et je me ressource dans ma solitude. C'était le cas aujourd'hui.

À chacun ses faiblesses :-).

 

PS : il semble que nous ayons une prédisposition génétique à la déprime. Il faut donc trimer 2 fois plus que certaines personnes. C'est comme ça. Là encore, autant accepter et passer à l'action.