Effets négatifs des médias sociaux : ceux qui critiquent

J'ai connu les balbutiements d'internet. En effet, je suis assez vieux pour avoir utilisé un navigateur qui s’appelait Mosaïc. Et une connexion qui utilisait la ligne téléphonique en faisant des bips.

J'ai aussi connu les débuts de MySpace et de Facebook. Ah la grande excitation des premières années !

Aujourd'hui, je préfère largement vous parler des effets négatifs des médias sociaux. On peut dire que nous sommes arrivés à un point où il y a autant d'avantages que d'inconvénients.

Les avantages sont obtenus lorsque l'on sait bien utiliser ces plateformes. Les inconvénients arrivent lorsque l'on devient complètement accro, ou lorsqu'on est très sensible.

Je ne dirais pas que j'ai été accro. J'ai toujours su garder un peu de distance. En revanche, il existe une certaine toxicité que je continue à ressentir aujourd'hui. Et comme ma meilleure thérapie est l'écriture, je vous en parle dans cet article.

Effets négatifs des médias sociaux

 


Se dévoiler sur les médias sociaux

Avant de vous expliquer mes frustrations avec ces plateformes, je voudrais vous parler de la manière dont je les utilise.

Au fil des années, j'ai surtout utilisé Facebook pour parler de mes activités professionnelles. Ces derniers mois, mes activités sur Instagram démarrent aussi plutôt bien.

Ma passion et ma carrière orbitent autour des plantes médicinales. J'ai donc (il y a pas mal d'années) commencé à faire les posts du type "La camomille soulage les maux de ventre" et "Le curcuma est bon pour la prévention du cancer". Vous voyez le style, plutôt impersonnel, mais on fait passer le message et on se cache un peu derrière sa page.

Mais au fil du temps, il a fallu que je parle de moi. Pourquoi j'aime partir en randonnée pour cueillir les plantes. Pourquoi j'adore faire du vélo. Pourquoi je jardine beaucoup. Pourquoi je fais pousser mes salades. Quels types de préparations je confectionne à la maison, etc.

Si les gens apprennent à me connaître et à me faire confiance, ils suivent mes programmes. S'ils me voient comme une société de publication impersonnelle (chose que je ne suis pas), ils passent leur chemin.

Au fil des années, j'ai aussi décidé de m'ouvrir plus, d'expliquer pourquoi je ne suis pas un être parfait. Car si vous pensez trouver un expert infaillible qui ne se prend jamais de râteaux, vous êtes au mauvais endroit. Je voulais le faire car on vit dans une société de paraître, de faux, de mensonge, de gens photoshopés qui n'existent que dans les magazines.

Il a donc fallu que je me dévoile un minimum, malgré mes réticentes. Voilà, le décor est planté 🙂

 


Des choses qu'on ne dirait jamais "en vrai"

Mon reproche principal est le suivant : parce qu'on se cache derrière l'anonymat, qu'on utilise un pseudo, on se permet de dire des choses. Et ces choses, jamais on ne les dirait si la personne était en face de nous.

Je visite parfois certains groupes, certaines pages, et je suis surpris de la tonalité de certaines conversations. On se critique parfois violemment, on s'insulte. On crache son venin. Pourquoi ?

J'aimerais que dans ces discussions, on s'imagine une vraie personne en face de nous. Qu'on mette un visage sur le pseudo. On l'invente, peu importe. Imaginez que CédricDuPoitou est un grand moustachu de 42 ans (avec un béret) et qu'il est assis à côté de vous à la terrasse du café. En réalité, il s'appelle peut-être Kevin, il a 17 ans et il a un anneau dans les narines. On s'en cogne, le tout est de faire l'exercice.

On est cordial à la terrasse d'un café, même si on ne se connaît pas. Si je suis en train de déguster mon Périer citron et que j'entends Cédric dire au serveur que l'agriculture bio c'est n'importe quoi, je ne vais pas lui hurler à la figure "de quoi il se mêle celui-là !!!" et siffler deux ou trois potes pour qu'ils viennent m'aider (l'équivalent de tagger d'autres personnes pour qu'elles participent au lynchage).

Idem si vous faites la queue chez le boulanger. Vous entendez une dame qui va voter pour une personnalité politique que vous ne pouvez pas encaisser. Allez-vous l'insulter devant les yeux ébahis du boulanger ? Je ne pense pas, sinon vous risquez de prendre un pain aux raisins dans l’œil.

Alors de quel droit le fait-on sur les réseaux sociaux ? Car tout est impersonnel. On déboule dans un groupe, on largue son venin, on passe à un autre groupe, on dépose un petit explosif, on passe à une autre page, on mord le mollet d'une pauvre dame qui exprimait son opinion. On se cache derrière un nom de plume. Tellement facile, tellement confortable.

Stop à ces foutaises. C'est faire du mal aux autres d'une manière gratuite. Il y a un humain à l'autre bout !

 


Se préparer aux effets négatifs des médias sociaux

Si vous êtes hypersensibles et que vous voulez parler de vos activités sur les réseaux sociaux, préparez-vous à l'avance.

Voici quelques règles que j'ai développées au fil du temps :

● Vous croiserez des personnes qui ne sont pas d'accord avec vous et qui vont l'exprimer d'une manière virulente. Ignorez-les. Vous n'arriverez pas à les convaincre et vice-versa.

● Vous croiserez des personnes qui souffrent, qui sont en déprime, qui sont désespérés, qui portent une grande colère, et qui diront des choses qu'elles ne pensent pas. Considérez-les comme des petits enfants qui souffrent et ayez de la compassion. Vous êtes au-dessus de tout cela. Oui je sais, certains jours, c'est très dur. Là encore, il faut visualiser une personne de l'autre côté de l'écran en pleine souffrance. Cela aide beaucoup.

Si vous avez vraiment été blessé et que vous avez des envies de retourner les coups, faites une pause et allez voir mon article pardonner à quelqu'un qui nous a fait du mal ainsi que les 4 questions de Byron Katie.

● Si vous voyez que la discussion part en vrille, ayez la maturité d'arrêter net la discussion. Le silence est d'or. Vous aurez l'impression, sur le coup, que vous vous êtes incliné face à cet (disons-le) emmerdeur. Mais je vous assure qu'au final, vous aurez gagné des heures de votre vie. L'alternative est de répondre encore et encore et au bout d'un moment, se mettre dans un grand état d'anxiété car on attend la prochaine réponse, etc. Pas constructif du tout.

● Parfois, je vous conseille de ne même pas commencer la discussion. En fonction de la tonalité du commentaire, on voit bien que toute tentative d'argumentation n'arrivera à rien.

Dites-vous aussi qu'au plus vous avez d'abonnés, au plus vous aurez d'emmerdeurs. Normal, il faut s'y attendre. Ne laissez pas cette minorité vocale entraver votre quête du bonheur. Il y a une majorité silencieuse qui vous aime !

Voilà pour l'un des effets négatifs des médias sociaux. Il y en a d'autres, je vous en parle dans un autre article, c'est la peur de rater quelque chose. Vous allez voir, c'est un piège dont nous ne sommes pas toujours conscients.

Les réseaux sociaux ont-ils aussi leurs avantages ? Oui je le pense, c'est pour cela que j'y traîne toujours 🙂  Mais ça, je vous en parlerai dans un autre article...